jeudi 20 juin 2013










es grands paysages me fascinent. Je m'y suis toujours projeté avec beaucoup de force et d'imagination. Avant de m'enfermer dans l'atelier pour figurer ces mondes, je suis avant tout un contemplatif à la recherche d'atmosphères, de lieux et de présences.





Je crois que c'est le hors-champ auquel j'accorde une attention particulière, cette infime nuance qui transforme un espace en une histoire.
L'arbre qui par le temps va adopter une posture, la pierre qui à force d'érosion se distinguera de toutes les autres, le vent qui transformera la lande et poussera l'aubépine à se développer à l'horizontal. Ces arbustes que l'on dénichera au sommet des collines du Devon ou dans les estampes d'Hokusai.








J'ai une affection toute particulière pour les ruines : cet espace où le temps devient palpable, quelque part entre civilisation et monde sauvage. J'essaie d'offrir à ces lieux une population qui les habite, qui les intègre avec cohérence.
Pour nourrir la profondeur de ces scènes, j'ai opté pour l'utilisation de feuilles d'or qui génèrent un quatrième plan par leurs manières de réfléchir la lumière. Ainsi y naissent des crépuscules et des aubes. 




L'iconographie qui me touche développe plusieurs niveaux de lecture, telles celles des Mouvements Symbolistes, Préraphaélites, Art Nouveau, Arts&Craft...
Certains peintres et dessinateurs m'ont marqué au plus haut point, ils me nourrissent de leurs regards et de leurs démarches. Ce sont ces maîtres, passés et présents, qui m'invitent à m'engager dans cette voie. Leurs explorations des grands thèmes classiques m'accompagnent au quotidien.
Dans cet esprit, j'ai fabriqué mon atelier, ma presse à relier qui me sert à gaufrer mes tirages et je conduis mon travail avec cet amour de la matière.




On peut retrouver mon travail dans différentes galeries : Century Guild et Nucleus à Los Angeles, Krab Jab Studio à Seattle. Ainsi que dans certains festivals en France.